Pensées Reggae.

Les fleuves de Babylone coulent, et tombent, et entraînent.

Ô sainte Sion, où tout est stable, et où rien ne tombe.

Il faut s'asseoir sur ces fleuves, non sous ou dedans, mais dessus, et non debout, mais assis, pour être humble étant assis, et en sûreté étant dessus. Mais nous serons debout dans les porches de Jérusalem.

Qu'on voie si ce plaisir est stable ou coulant ! S'il passe, c'est un fleuve de Babylone.

Le fragment 748 des "Pensées" revient, entre autre propos, sur l'antique opposition entre Héraclite et Parménide, sur la contradiction à jamais insoluble entre le flux et l'Être.

Et Pascal de dire son effroi face aux eaux et leur écoulement.

C'est sans doute, sur un mode tout aussi biblique mais plus... festif, que l'excellente bande originale du non moins excellent film "The harder they come" revenait en 1972 dans la version des Melodians de "Rivers of Babylon", moins cheap - plus roots ? - que celle hélas connue d'une horreur infâme dénommée Boney M.

Sacré Blaise ! Un visionnaire, vraiment !