Abrutis et méduses...

Reviennent parfois des connaissances enfuies à la lecture de Sollers : ainsi ("Mouvement", Folio Gallimard, P.29), l'homme serait doté d'environ 100 milliards de neurones, à mettre en perspective avec la dotation des méduses - 800 neurones.
Notion que l'œil distrait au spectacle de nos élites contemporaines - liste non exhaustive : animateurs télés, moralisateurs effrénés, journalistes tous terrains, tous domaines d'incompétence et tous supports confondus, footballeurs, actrices et acteurs de cinéma, petit personnel politique, bref l'écume grisâtre tremblotant à la surface de la soupe médiatique - m'avait fait oublier.
Car pour autant que je puisse en juger, j'avais tendance à rapprocher de plus en plus l'équipement neuronal des susdits de celle des urticantes cnidaires. 
Sans en avoir la beauté, hélas !

L'évocation, non des méduses mais de nos élites contemporaines, fait remonter à la mémoire ce mot trop beau pour ne pas être vrai :
On objectait un jour à Léon Bloy, qui avait fait preuve de son indulgence coutumière face à certain fâcheux : "Il faut bien que tout le monde vive !"

Et le jovial Bloy de répondre : "Je n’en vois pas la nécessité !"

Pas mieux...