Chemin.
C'est un des privilèges prodigieux de l'Art que l'horrible, artistement exprimé, devienne beauté et que la douleur rythmée et cadencée remplisse l'esprit d'une joie calme.
Charles Baudelaire.
Il s’appelle Tammam Azzam. Ce syrien a su - et pu - voir et faire surgir un Klimt des ruines de sa ville de Damas, détruite par l’inépuisable bêtise et l’inextinguible instinct de mort des hommes. Entre autres raisons.
J’ignore si les religieux du coin ont apprécié ou pas son œuvre.
Peut-être ont-ils décrété que les immeubles en question n’étaient pas assez détruits.
Et qu’il importait, plus que jamais, de faire la chasse aux images.
Surtout quand elles peuvent évoquer un baiser.
Pour leur plus grand malheur et notre plus grande chance rien ne sera jamais assez détruit.
RépondreSupprimerL'art, l'esprit, saxifrages, survivent. Comme dans ce BAISERS de Paul Morand (dont je ne me lasse pas) :
Un baiser
abrège la vie humaine de 3 minutes,
affirme le Département de Psychologie
de Western State College,
Gunnison (Col).
Le baiser
provoque de telles palpitations
que le cœur travaille en 4 secondes
plus qu’en 3 minutes.
Les statistiques prouvent
que 480 baisers
raccourcissent la vie d’un jour,
que 2360 baisers
vous privent d’une semaine
et que 148 071 baisers,
c’est tout simplement une année de perdue.
Speriamo... mais la marée de vulgarité, de grossièreté, d'inculture qui ne cesse de monter et tout recouvrir me font plutôt croire l'inverse.
RépondreSupprimerEt si ma vie devait être abrégée, j'en sais aujourd’hui la cause, grâce à vous !
Mais tous ces baisers ne furent pas temps perdu... même si certains d'entre eux auraient pu être évités - pour le plus grand bénéfice des deux parties d'ailleurs !
Oui, petit accès d'optimisme (rare). J'ai plutôt tendance à penser comme vous. Cette vague de vulgarité est un des pires cancers qu'aura connu l'homme : pas très douloureux mais le plus frénétique et le plus ravageur.
RépondreSupprimerCollectivement , c'est cuit ! Il reste à chacun à limiter la casse, à coups de livres, de musique, d'otium. Et de baisers, of course...
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