Eno, ou comment squeezer la télé !
Brian Eno,
Banal : pas de place pour deux egos et deux images aussi affirmés que le sien et de celui de Bryan Ferry dans un groupe de cinq musiciens - l'éphèbe blond prétendra d'ailleurs, non sans raison, n'être PAS un musicien.
D'où rupture au bout de deux albums. Depuis :
Compositeur prolifique, pape de l’ambient music, pendant de Bowie sur de multiples œuvres - la trilogie Low, Heroes, Lodger suffirait à remplir une carrière - , inépuisable créateur de musiques pour ascenseurs, aéroports et autres lieux autrefois fréquentés, de dizaines de musiques de films, Eno, soixante-treize ans, va bien !
Du moins si l'on juge à la lecture de l'interview accordée au Los Angeles Times le 21 janvier dernier.
Cinéma donc. Il y vient par Fellini : "Fellini films were very popular among art students in the ’60s. I became aware that music was a big part of what I liked about them. So I bought the soundtrack of “Juliet of the Spirits” and I absolutely loved it". Dans les films du maître italien, la musique n'est pas seulement présente pour mettre en valeur les images mais elle y est prépondérante : "music was the frame to the action".
Et quand l'action disparaît, reste un espace béant dans lequel s'engouffrer : "when you took the action away, it left an inviting spaciousness that you could then enter."
Au point de brancher la télé, couper le son, et quel que soit le programme, écouter la musique de Juliette des Esprits pour rendre tout programme interessant ! : "I used to put the television on, turn down the sound, and play the “Juliet of the Spirits” soundtrack along with what was on TV. (laughs)
It made everything more interesting, actually!"
It made everything more interesting, actually!"
Le croiriez-vous ? J'ai essayé, au hasard des chaînes, juste pour voir - enfin plutôt pour ne plus voir - : ça ne marche pas !
Même Nino Rota n'arrive pas à évacuer toute cette médiocrité... c'est dire !
Solution ? Télécommande et clic !
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