Barefoot Contessa.

En ce moment sur Arte, "La Comtesse aux pieds nus"

Grand, évidemment, ne serait-ce que pour le casting, et malgré - grâce à ?- Bogart, qui faisait tout ce qu'il pouvait pour saboter les scènes avec Ava qu'il détestait (solidarité d'alcooliques avec Sinatra qu'elle venait de larguer).

L'affaire se redimensionne quand on se souvient de la manière dont Mankiewicz la présente à Bogart, fatigué et guère enthousiaste à l'idée de repartir en Italie après Beat the devil et Sabrina : "En deux mots (...), l'intrigue est que Cendrillon rencontre le prince charmant, mais le prince charmant a fait la guerre et il a été sérieusement endommagé sous la ligne de flottaison. Voilà de quoi il est question".

Parfait ! Tant qu'on ne lui demande pas d'interpréter le rôle du prince charmant - crédibilité : zéro - et que, par contrat, les tournages le concernant s'arrêtent impérativement à dix-huit heures - ensuite c'est Excelsior, Via Veneto, Harry’s Bar et whisky, Faulkner étant dans le coin...

En route pour Rome donc, où Bacall le rejoindra… avec un gâteau à la noix de coco. Ce qui pourrait faire l'objet d'un prochain billet.

N.B. : Partiellement tiré du "Bogie" de  Joe Hyams, une mine, dans son excellente traduction de Mélissa et Jean-Patrick Manchette (Solar, 1972).



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