Fascisme ? Le vrai ? Whaou !
À l'heure, paraît-il grave, où le néo-fascisme submerge l'Italie - au point que la présentatrice du journal de BFM-TV se demande, angoissée, si "la communauté LGBT italienne a du souci à se faire ce soir" ( sic) - où les loups mussoliniens ne devraient tarder à réclamer à la France la restitution de la Savoie, de Nice, et de la Corse - là je crois entendre quelques "bon débarras"... - ,
ceci :
"L'anti-fascisme d'aujourd'hui, ou du moins ce qu'on appelle anti-fascisme, est soit naïf et stupide soit un pur prétexte de mauvaise foi.
C'est une forme d'anti-fascisme archéologique qui est du reste un bon prétexte pour se procurer une licence d'anti-fascisme réel. Il s'agit d'un anti-fascisme facile qui a pour objet et objectif un fascisme phénomène mort et enterré, archaïque qui n'existe plus et qui n'existera plus jamais.
C'est en quelque sorte un anti-fascisme de tout confort et de tout repos.
Je crois profondément, que le véritable fascisme est celui que les sociologues ont appelé, de façon trop débonnaire, la "société de consommation". Une définition qui semble inoffensive, purement indicative. Mais il n'en est pas ainsi : celui ci soumet les individus à la consommation tout en leur octroyant davantage de libertés.
Si l'on observe bien la réalité, et surtout, si l'on sait lire dans les objets qui nous entourent, dans le paysage, dans l'urbanisme et surtout dans les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation, sont les résultats d'une dictature, d'un véritable fascisme. Ce nouveau fascisme, cette société de consommation, par contre, a profondément transformé les jeunes, il les a touchés dans leur intimité, il leur a donné d'autres sentiments, d'autres façons de penser, de vivre, d'autres modèles culturels.
Il ne s'agit plus, comme à l'époque mussolinienne, d'une non-règlementation superficielle de parade, mais d'une non-règlementation réelle qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en fin de compte, que cette civilisation de consommation est une civilisation dictatoriale.
En somme, si le terme fascisme signifie arrogance du pouvoir, la société de consommation a bel et bien réalisé le fascisme."
Et cela :
"Le Pouvoir a décidé que nous sommes tous égaux. La fièvre de la consommation est une fièvre d’obéissance à un ordre non énoncé. Chacun, en Italie, ressent l’anxiété, dégradante, d’être comme les autres dans l’acte de consommer, d’être heureux, d’être libre, parce que tel est l’ordre que chacun a inconsciemment reçu et auquel il doit "obéir" s’il se sent différent.
Jamais la différence n’a été une faute aussi effrayante qu’en cette période de tolérance. L’égalité n’a, en effet, pas été conquise, mais est, au contraire, une "fausse" égalité reçue en cadeau."
C'est une forme d'anti-fascisme archéologique qui est du reste un bon prétexte pour se procurer une licence d'anti-fascisme réel. Il s'agit d'un anti-fascisme facile qui a pour objet et objectif un fascisme phénomène mort et enterré, archaïque qui n'existe plus et qui n'existera plus jamais.
C'est en quelque sorte un anti-fascisme de tout confort et de tout repos.
Je crois profondément, que le véritable fascisme est celui que les sociologues ont appelé, de façon trop débonnaire, la "société de consommation". Une définition qui semble inoffensive, purement indicative. Mais il n'en est pas ainsi : celui ci soumet les individus à la consommation tout en leur octroyant davantage de libertés.
Si l'on observe bien la réalité, et surtout, si l'on sait lire dans les objets qui nous entourent, dans le paysage, dans l'urbanisme et surtout dans les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation, sont les résultats d'une dictature, d'un véritable fascisme. Ce nouveau fascisme, cette société de consommation, par contre, a profondément transformé les jeunes, il les a touchés dans leur intimité, il leur a donné d'autres sentiments, d'autres façons de penser, de vivre, d'autres modèles culturels.
Il ne s'agit plus, comme à l'époque mussolinienne, d'une non-règlementation superficielle de parade, mais d'une non-règlementation réelle qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en fin de compte, que cette civilisation de consommation est une civilisation dictatoriale.
En somme, si le terme fascisme signifie arrogance du pouvoir, la société de consommation a bel et bien réalisé le fascisme."
Et cela :
"Le Pouvoir a décidé que nous sommes tous égaux. La fièvre de la consommation est une fièvre d’obéissance à un ordre non énoncé. Chacun, en Italie, ressent l’anxiété, dégradante, d’être comme les autres dans l’acte de consommer, d’être heureux, d’être libre, parce que tel est l’ordre que chacun a inconsciemment reçu et auquel il doit "obéir" s’il se sent différent.
Jamais la différence n’a été une faute aussi effrayante qu’en cette période de tolérance. L’égalité n’a, en effet, pas été conquise, mais est, au contraire, une "fausse" égalité reçue en cadeau."
Ces lignes datent de 1974, et sont extraites d'un recueil - "Écrits corsaires"- dont l'auteur dangereux s'appelait Pier Paolo Pasolini.
Nul besoin de l'insulter : il est mort. Assassiné.
👍👍
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