Jerry Schatzberg, Blonde on Blonde.
Au mitan des années soixante, Jerry Schatzberg jouit déjà d'une réputation bien établie en tant que photographe de mode, à Paris, Londres ou New-York, - sorte de David Bailey américain, le glamour en moins, l'oeil en plus sans doute...
Pote avec une partie du milieu musical new-yorkais, il ne connaissait cependant pas personnellement Dylan, et pas davantage son oeuvre. En fait, il ne lui avait pas manifesté un grand intérêt.
"Oh mais tu devrais t'intéresser à Dylan": on imagine la voix gutturale de Nico lui prodiguant ce conseil.
Elle, il la connaissait bien pour avoir déjà travaillé avec, dès 1961, bien avant l'époque de Warhol et du Velvet Underground.
Et comme les avis de la future "Chanteuse" pouvaient être parfois pertinents, il s'attela à l'écoute de Dylan - au delà de Blowin' in the wind et autres titres déjà fameux qui avaient suffit à établir la légende naissante du "porte-parole de sa génération" Nico dixit !
Il y découvrit des joyaux. Quoi d'autre ?
Et dans la foulée, se mit dans la tête de connaître l'homme et de le photographier.
Le message passé dans le milieu, il fut très vite contacté par Sara Lownds, mannequin côté qu'il connaissait professionnellement, et accessoirement, première épouse de Dylan. Elle le convia aux sessions de ce qui allait devenir Highway 61 revisited, premier album du Dylan électrifié de l'après Newport. Rien que ça...
Les deux s'entendirent immédiatement, au point que Dylan lui demanda de photographier une de ses camarades de jeux - par ailleurs égérie warholienne elle aussi : " de toutes les photos que j'ai pu vendre, celles qui eurent le plus de succès, en dehors de celles de Dylan, furent sans doute celles d'Edie Sedgwick" - Bingo.
Mais ce qui fit entrer leur relation dans la légende fut bien sûr la série de photos qui allait accompagner LE disque - rien moins que Blonde on Blonde !
Dylan lui avait commandé la pochette de l'album qui devait sortir en mars 66. Cela commença par des photos durant les sessions new-yorkaises de l'album, mais aucune d'entre elles ne leur parut à même de constituer la pochette du disque.
Schatzberg lui proposa d'aller en extérieur. Ils se retrouvèrent dans le Meatpacking District par un matin glacial de février, tremblants de froid pour une séance qui ne s'éternisa pas...
Toute une série de photos en résultèrent cependant, floues pour la plupart au point que Schatzberg était persuadé de les voir retoquées par Columbia.
Mais Dylan, auquel désormais on ne pouvait plus rien refuser, choisit celle qui devait être la pochette définitive de l'album, et qui ne fut pas pour rien dans le statut iconique de l'opus.
"Le flou ? La drogue n'y était pour rien ! On se les gelait c'est tout".
Schatzberg allait poursuivre sa route, dans le cinéma notamment à partir des seventies : "Portrait d'une enfant déchue", "Panique à Needle Park" ou "L'épouvantail" - excusez du peu..
Dylan aussi, paraît-il...
Au fait, Schatzberg n'est absolument pour rien dans la présence de Claudia Cardinale à l'intérieur de la fameuse pochette dans l'édition originale du disque et retirée par la suite.
Mais c'est une autre histoire...
Pote avec une partie du milieu musical new-yorkais, il ne connaissait cependant pas personnellement Dylan, et pas davantage son oeuvre. En fait, il ne lui avait pas manifesté un grand intérêt.
"Oh mais tu devrais t'intéresser à Dylan": on imagine la voix gutturale de Nico lui prodiguant ce conseil.
Elle, il la connaissait bien pour avoir déjà travaillé avec, dès 1961, bien avant l'époque de Warhol et du Velvet Underground.
Et comme les avis de la future "Chanteuse" pouvaient être parfois pertinents, il s'attela à l'écoute de Dylan - au delà de Blowin' in the wind et autres titres déjà fameux qui avaient suffit à établir la légende naissante du "porte-parole de sa génération" Nico dixit !
Il y découvrit des joyaux. Quoi d'autre ?
Et dans la foulée, se mit dans la tête de connaître l'homme et de le photographier.
Le message passé dans le milieu, il fut très vite contacté par Sara Lownds, mannequin côté qu'il connaissait professionnellement, et accessoirement, première épouse de Dylan. Elle le convia aux sessions de ce qui allait devenir Highway 61 revisited, premier album du Dylan électrifié de l'après Newport. Rien que ça...
Les deux s'entendirent immédiatement, au point que Dylan lui demanda de photographier une de ses camarades de jeux - par ailleurs égérie warholienne elle aussi : " de toutes les photos que j'ai pu vendre, celles qui eurent le plus de succès, en dehors de celles de Dylan, furent sans doute celles d'Edie Sedgwick" - Bingo.
Mais ce qui fit entrer leur relation dans la légende fut bien sûr la série de photos qui allait accompagner LE disque - rien moins que Blonde on Blonde !
Dylan lui avait commandé la pochette de l'album qui devait sortir en mars 66. Cela commença par des photos durant les sessions new-yorkaises de l'album, mais aucune d'entre elles ne leur parut à même de constituer la pochette du disque.
Schatzberg lui proposa d'aller en extérieur. Ils se retrouvèrent dans le Meatpacking District par un matin glacial de février, tremblants de froid pour une séance qui ne s'éternisa pas...
Toute une série de photos en résultèrent cependant, floues pour la plupart au point que Schatzberg était persuadé de les voir retoquées par Columbia.
Mais Dylan, auquel désormais on ne pouvait plus rien refuser, choisit celle qui devait être la pochette définitive de l'album, et qui ne fut pas pour rien dans le statut iconique de l'opus.
"Le flou ? La drogue n'y était pour rien ! On se les gelait c'est tout".
Schatzberg allait poursuivre sa route, dans le cinéma notamment à partir des seventies : "Portrait d'une enfant déchue", "Panique à Needle Park" ou "L'épouvantail" - excusez du peu..
Dylan aussi, paraît-il...
Au fait, Schatzberg n'est absolument pour rien dans la présence de Claudia Cardinale à l'intérieur de la fameuse pochette dans l'édition originale du disque et retirée par la suite.
Mais c'est une autre histoire...
Nico. 1961.
Edie Sedgwick. (1966).
For Blonde on Blonde. (1966).
Commentaires
Enregistrer un commentaire