Le Noël - prématuré même si tardif - de Dieu.

On ne voit plus le temps passer, ma bonne dame ... 
Les jours sont courts mais le soleil encore généreux, la température de l'eau satisfaisante pour barboter, l'automne poussif, et voilà que nous parvient, hier au soir, l'album de Noël de Clapton ! Le nom :"Happy Xmas". Original.
Énième album solo - 24, 25 ?, on ne compte évidemment pas les groupes, les Live ni les coffrets ... - et premier dédié au passage, dorénavant obligé chez les (vieux) rockers et / ou bluesmen, par la case de l'album de Noël : on avait eu celui de Dylan il y a une dizaine d'années - mais bon, c'est Dylan et Dylan, bref...
En attendant celui des Stones - ricanements à prévoir...- voici celui de God himself !
Car on n'a pas oublié ici que, dans sa jeunesse, in illo tempore, Clapton fut Dieu - enfin God, c'est pareil. Que Dieu enregistre un album de Noël, rien de choquant a priori. Sauf que..
Aucune objectivité n'étant ici requise, on peut y aller gaiement : allant du médiocre au mauvais, on y trouve quand même les deux plus horribles versions jamais enregistrées de Jingle Bells et de Silent Night - ce qui n'est pas rien !
Surnagent deux blues potables, Christmas Tears et Lonesome Christmas. Mais on a si souvent entendu mille fois mieux sous les doigts de Slowhand - God s'est appelé Slowhand aussi...
Le reste patauge dans un mainstream mollasson à la production anonyme.
Au fait, la pochette est de Clapton himself ! La première de sa main, la dernière sans doute...

À oublier charitablement donc. 
Pour nous y aider, un bijou du temps de Cream - 1968 déjà... : Deserted Cities of the Heart.
Parce qu'il n'y aura jamais qu'un seul Clapton et qu'il nous accompagne depuis plus de cinquante ans.
Et qu'il est unanimement salué comme un type bien.
Tout est pardonné !
Enjoy ! Et Joyeux Noël ! (Comme ça, c'est fait !)

https://youtu.be/Ho-teZSjgZY