Drôles d'oiseaux.

Réécoute cette semaine des cinq premiers albums des Byrds - en gros, la formation initiale puis les allées et venues de Gene Clark et le largage de David Crosby : là comme ailleurs, il fallait un chef, et ce fut McGuinn, Jim, Roger, peu importe.

À soixante ans de distance - ou peu s'en faut - tout cela tient largement la route : voix, mélodies, arrangements. En fait jusqu'à la fin 65 c'était aisément du niveau des Beatles. 

Ils n'auront certes pas eu l'effet de sidération provoqué par les "petits gars de Liverpool" en 63 / 64, ni évidemment leur charisme.
Leur auront manqué d'avoir, pour les piloter, Brian Epstein pour le business et George Martin pour la musique. Mais musicalement et vocalement, les Byrds furent un très, très grand groupe.
D'autres furent importants pour des singles ou des titres éparpillés ça et là au fil des albums. Mais pas sur un corpus de trois ou quatre LP's successifs.
Que reste-il des groupes de ces temps là, qu'on puisse écouter sans en éprouver franche rigolade ou sourires gênés ? Beatles, Byrds, Kinks. 

Par là suite, les changements de personnel, les producteurs erratiques, l'impossibilité de faire coexister des égos aussi forts, la main mise totale de McGuinn sur l'affaire et le refus des modes changeront la donne.
Mais tout fut plus qu'honorable jusqu'à la fin, dans les seventies.

Souvenir : le concert des Byrds à Cannes en janvier 71 - le plus beau de ceux auxquels j'ai assisté.



Eight Miles high. (McGuinn, Clark, Crosby), 1966.



P.S. pour lecteurs fidèles: le numéro de Jazz Magazine d'octobre comporte tout un dossier sur Hendrix et Miles. Il y est fait évidemment mention du fameux télégramme à McCartney dont il fut question ici le 20 juin dernier....

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