Ici, Londres.

Ami lecteur, c’est bien parce que c’est toi… ces quelques lignes tirées du Londres de Céline - parution le 13 octobre prochain.

On me dit qu'il n'y a aucune trace d'antisémitisme dans le bouquin. 
Voilà qui décevra fortement :
1 - Les antisémites.
2 - Les néo-racialistes anti-racistes.
3 - Les bien-pensants rancis de droite, et de gauche.
As usual... Mais gardons toute notre confiance aux traqueurs professionnels qui guettent dans l'ombre le moindre non-dit ou sous-entendu.


"Des boulots réguliers j’en avais dégusté moi jusqu’au fiel, et des bien emmerdants, qu’abrutissent l’homme jusqu’au goulot. J’en voulais plus, je parle des boulots comme avant guerre, à l’admiration du patron canaille, voleur et con. Amen ! Je suis né en 93, dix-huit cent c’est-à-dire ! Je fais de l’esprit ! ma médaille militaire je l’ai donc fait sauter, et d’un ! J’ai dit. Pour ce qu’elle me donnait de considération dans le milieu elle me valait dix fois encore autant de jalousie. L’abolition des privilèges. Ensuite c’est pas mon genre de me faire reluire. De nature je suis timide et délicat comme un mort, presque. J’ai enlevé tout ça et l’uniforme.
— Tu pavoises plus ! qu’a dit tout de suite Bijou à ce propos, on va pouvoir te sortir en plein jour à présent !
— Toi, que j’ai dit, tant que je t’aurai pas crevé l’urne, tu te tiendras pas pour quitte ! Y aura bien des choses alors que tu comprendras d’un coup !
C’était parlé. J’aimais pas sa salive. Bourrin qu’il était. Fallait que je la clôture sa gueule. Je me sentais devenir héros quand il me parlait. Chacun sa guerre. Il se prenait déjà pour beaucoup trop caïd tel quel (…)"




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