Antidote nietzschéin.

Prophylaxie contre tous les collapsologues, intégristes verts, prophètes d'une planète sans êtres humains, ceux qui souhaitent notre ruine, bave du ressentiment aux lèvres, fanatiques de la punition de l'Occident, hippies attardés, tiers-mondistes rescapés de toutes les saloperies dictatoriales exotiques ou non, tiers-mondains militants, charlatans drapés de pseudo-certitudes scientifiques toujours démenties, traîne-savates du passé, tous ceux qui se sont mis en tête de sauver l'humanité, de vouloir le bonheur sur terre, se bâtissant accessoirement un lucratif business alimenté par la crédulité et les bons sentiments - M. Hulot, en son parc automobile et nautique, aura bien mérité de la logique capitaliste, Mademoiselle Greta et Papa Thunberg manager etc.- et qui au passage me martyrisent les tympans et piétinent les burnes - faisant montre ainsi d'une souplesse certaine dans le "en même temps"... -, à tous ceux-là, ce court texte de Nietzsche tiré d'Humain, trop humain, Livre I, Chap. V "Caractères de haute et basse civilisation", Par. 247.
On leur souhaitera bonne lecture, tout en ayant aucune illusion sur le fait qu'ils ne feront que croître et embellir dans le futur, surfant sur des peurs millénaires que la pandémie actuelle ne peut qu'accentuer, alimentées par l'ignorance.

Marche circulaire de l’humanité. 
— Peut-être toute l’humanité n’est-elle qu’une phase de l’évolution d’une espèce déterminée d’animaux à durée limitée : en sorte que l’homme est venu du singe et doit redevenir singe, cependant qu’il n’y a personne pour prendre quelque intérêt à ce merveilIeux dénouement de comédie. De même que, par la ruine de la civilisation romaine et sa cause la plus importante, l’expansion du christianisme, un enlaidissement général de l’homme triompha dans l’empire romain, de même aussi, par la ruine éventuelle de la civilisation terrestre dans son ensemble, pourrait être amené un enlaidissement bien plus grand et enfin un abêtissement de l’homme jusqu’à la nature simiesque. 
— Précisément parce que nous pouvons embrasser du regard cette perspective, nous sommes en état peut-être de prévenir une telle conclusion de l’avenir. 




Commentaires

  1. la condition simiesque est à y réfléchir plus noble dans bien des cas que la condition humaine. Je ne comprends pas qu'il la présente comme une menace au devenir de l'humanité . les travaux des primatologues depuis ont décrit l'homme comme un "singe bipolaire".
    L'homme est un primate...plus dangereux que les autres.

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  2. Certes, votre première phrase est probablement fondée et, en tous cas, très fréquemment vérifiée par le quotidien.
    De là à considérer comme neutre ou de peu d’importance que notre avenir puisse être celui d’une « nature simiesque », cela me dérange un peu dans la mesure où je ne sache pas qu’ait existé un Mozart singe...
    Or la vie sans Mozart...
    Tout ça pour vous dire que la nature est cruelle, méchante, sans merci - si tant est que ce genre de qualificatifs puissent lui être accolés. Bambi est un dessin animé, vous le savez ? 😉

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    1. L'art est nécessaire à l'homme...pour dire qui il est. Aussi nécessaire que l'air qu'on respire dirait Gabriel Celaya.. J'en conviens.
      Mais l'homme est-il nécessaire à la planète? Telle est la question.
      Le spectacle répété du cynisme et de l'arrogance de l'espèce humaine, plus que celui de Bambi, me prévient aujourd'hui d'y postuler 😊
      Et si c'est une fin de partie pour l'homme, au contraire de N., je m'en réjouis.

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    2. L'homme est cruel. Méchant et sans merci.

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    3. Les Nazis rêvaient de la planète sans Juifs.
      Vous en rêvez carrément sans êtres humains. Nul ne peut nier que vous marquez là un progrès par rapport aux Nazis. Quantitativement du moins.
      Je ne m’étonne plus depuis longtemps qu’ils aient créé le WWF...

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  3. Si le sens de l'histoire de l'humanité est de faire disparaître des peuples, des régions, des espèces animale en pillant la planète de ses ressources naturelles... (des faits avérés).,alors rien d'étonnant à ce qu'elle se condamne elle même à disparaître.. Ce que je regrette aussi.
    Je ne rêve pas d'un monde sans humain.je me dis que si cela semble être le sens de l'histoire' réjouissons nous de l'heureux dénouement. Rien à voir avec un idéal aryen!
    Finalement vous moquez le wwf et Greta T et autres doux rêveurs mais vous plaidez pour la sauvegarde de l'homme au nom de sa supériorité
    Ce qui peut sembler quelque contradictoire.
    A moins de coloniser une autre planète.
    Mars par exemple, c'est de la que les hommes viennent parait-il😊



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    1. Chère amie, jetez donc une fois pour toutes par dessus bord cette notion hégélienne du « Sens de l’histoire » qui n’est que fumisterie métaphysique ! Qui - quel dieu, quelle Providence, quel esprit l’aurait pensé puis décrété pour l’appliquer enfin ? L’histoire est shakespearienne, point.
      Cela vous aiderait grandement à ne plus prendre au sérieux les inepties pseudo-scientifiques de Mlle Greta et de ses manipulateurs.
      Enfin, après avoir ri au nez des collapsologues, collapsonautes, survivalistes bouffons qui exploitent les peurs sous forme d’eschatologie post-chrétienne et / ou post-marxiste, penchez-vous donc sur les travaux autrement plus sérieux et intellectuellement dignes de gens comme Michael Fœssel ou Gérald Bronner...
      Parce que, mine de rien, la question que vous soulevez englobe toutes les autres problématiques !
      Enfin, je pense que vous faites erreur quant à mon appréciation des humains et de leur rapport avec les animaux ! Quant aux humains, un ancien compagnonnage avec des personnes comme Schopenhauer, Cioran, Céline ou Michel Audiard devrait suffire à vous indiquer en quelle estime je nous tiens...
      Et quant aux animaux, Montaigne a dit cela bien avant moi et mille fois mieux que je ne saurais le faire : quelques heures passées à lire l’Apologie de Raymond Sebon devraient vous combler d’aise !
      Avec toujours le même plaisir d’échanger avec vous...

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  4. Merci pour vos conseils de lecture avisés par ces temps propres à la réflexion. Notamment l'apologie de R. Sebond.
    Ùn peu plus de deux millénaires de pensée philosophique à vulgariser pour espérer que l'humain en tire une quelconque sagesse.. Voilà un beau défi ?
    "sens de l'histoire" n'était pas à entendre dans le sens d'Hegel puisque c'est l'Humain lui même (un certain nombre pas tous) qui se condamne à sa propre perte.on parle bien d'anthropocéne...

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  5. Je déteste les conseils de lecture 😂😂😂 Courage !

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