Gaston l'Empereur.

"Céline... c'est quelqu'un et c'est un personnage. Il entrait. Il m'injuriait. Il gueulait. Il met trop de points de suspension dans ce qu'il fait, maintenant."
Gaston Gallimard à Jean Cau, tel que celui-ci le rapporte dans ses Croquis de mémoire. (La Table ronde, collection La petite Vermillon).
Un peu comme les "trop de notes" chez Mozart, selon l'appréciation de Joseph II, sans doute.
Mais Gaston était un empereur, aussi.

En matière d'injures et d'engueulades, de mauvaise foi et d'estime mutuelle, l'indépassable et consistant (six cent pages !) volume des "Lettres à la N.R.F." demeure la Bible. Une correspondance musclée et roborative, toute d'intelligence et d'ironie, qui débute en 1931 - avant même l'envoi et le refus de publier Voyage... - pour s'achever par une lettre au "Cher Éditeur et ami" du 30 juin 1961.
Ferdinand meurt le 1er Juillet suivant...
Tout cela publié chez Gallimard, évidemment.


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