Percevez les Gallois.
Lie still, sleep becalmed
Lie still, sleep becalmed, sufferer with the wound
In the throat, burning and turning. All night afloat
On the silent sea we have heard the sound
That came from the wound wrapped in the salt sheet.
Under the mile off moon we trembled listening
To the sea sound flowing like blood from the loud wound
And when the salt sheet broke in a storm of singing
The voices of all the drowned swam on the wind.
Open a pathway through the slow sad sail,
Throw wide to the wind the gates of the wandering boat
For my voyage to begin to the end of my wound,
We heard the sea sound sing, we saw the salt sheet tell.
Lie still, sleep becalmed, hide the mouth in the throat,
Or we shall obey, and ride with you through the drowned.
( Deaths and Entrances, 1946 ).
( Deaths and Entrances, 1946 ).
Reste immobile, dors apaisé
Reste immobile, dors apaisé, souffrant de cette blessure
Dans la gorge, qui brûle et te taraude. Toute la nuit dérivant
Sur l’océan de silence nous avons perçu le son
Qui venait de la blessure enveloppée dans le drap de sel.
À un mille sous la lune, nous tremblions écoutant
Le bruit de l’océan s'écoulant comme d'un sang de cette blessure hurlante
Et quand le drap de sel se déchira en un orage de chants
Les voix de tous les noyés remontèrent avec le vent.
Ouvre un chemin à travers la lente voile triste,
Ouvre grandes au vent les portes de ce bateau errant
Que commence mon voyage au bout de ma blessure,
Nous avons entendu chanter l’océan, vu le drap de sel se raconter.
Reste immobile, dors apaisé, referme ta bouche sur ta gorge
Ou nous devrons obéir, et dériver avec toi parmi les noyés.
Traduction © Luc-Antoine Marsily
Dylan Thomas avait composé ce poème pour son père, mourant d'un cancer de la gorge.
Beaucoup plus tard, John Cale en fit une lecture plus... politique à l'occasion du conflit des Falklands, y rajoutant ceci : "We will obey the drowned, the drowned of Falkland".
Probablement pas un sommet de son œuvre...
Mais fallait bien un voix galloise pour Dylan Thomas... Richard Burton donc, avec lequel il partageait bien plus que de l'alcool.
https://youtu.be/nEKGG5I4iho
Dans la gorge, qui brûle et te taraude. Toute la nuit dérivant
Sur l’océan de silence nous avons perçu le son
Qui venait de la blessure enveloppée dans le drap de sel.
À un mille sous la lune, nous tremblions écoutant
Le bruit de l’océan s'écoulant comme d'un sang de cette blessure hurlante
Et quand le drap de sel se déchira en un orage de chants
Les voix de tous les noyés remontèrent avec le vent.
Ouvre un chemin à travers la lente voile triste,
Ouvre grandes au vent les portes de ce bateau errant
Que commence mon voyage au bout de ma blessure,
Nous avons entendu chanter l’océan, vu le drap de sel se raconter.
Reste immobile, dors apaisé, referme ta bouche sur ta gorge
Ou nous devrons obéir, et dériver avec toi parmi les noyés.
Traduction © Luc-Antoine Marsily
Dylan Thomas avait composé ce poème pour son père, mourant d'un cancer de la gorge.
Beaucoup plus tard, John Cale en fit une lecture plus... politique à l'occasion du conflit des Falklands, y rajoutant ceci : "We will obey the drowned, the drowned of Falkland".
Probablement pas un sommet de son œuvre...
Mais fallait bien un voix galloise pour Dylan Thomas... Richard Burton donc, avec lequel il partageait bien plus que de l'alcool.
https://youtu.be/nEKGG5I4iho
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