Ezra Pound.

 


À cette date, Pound se rend à l'armée américaine d'Italie. Suivront dix-huit années de détention.

En 1967, il reçut chez lui à Rapallo un hurluberlu, vague poète juif américain, gay, costaud et barbu, armé d’un harmonium indien et de disques de Dylan et des Beatles ( ! ). On imagine la tête du vieil homme face au zèle du beatnik hirsute et de son attirail ... encore un truc de la CIA ? 

Au bout de quelques rencontres, touché par la sincérité manifeste d'Allen Ginsberg, il parvint à concéder ceci : "( .. ) the worst mistake I made was that stupid suburban prejudice of anti-Semitism. All along, that spoiled everything".

"Ce vieil antisémitisme qui a tout gâché"... La longue dérive de Pound est certes faite de cela, et de tellement d'autres choses...

Mais c'est ainsi que Ginsberg relata cette confession dans ses entretiens avec Barry Miles.
( Allen Ginsberg, Beat Poet, Barry Miles, 1997. p. 398 ).

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